Pour le n° 1000 de La Quinzaine Littéraire

 

C’est parce que, à l’âge de 13 ans, j’ai découvert dans la bibliothèque de mon père une édition (d’ailleurs imparfaite) des Fleurs du mal que ma passion – bien antérieure – pour la lecture s’est transformée en passion littéraire. J’ai lu et relu ce livre, jusqu’à ce que je l’ai su par cœur, d’un bout à l’autre ; j’ai entrevu ce qu’est la littérature ;

A vingt ans, j’ai commencé à collaborer aux revues littéraires (et non politiques) Poésie 41 et Confluences ; en 1944, j’ai rencontré à la rédaction de Combat, sortant du bureau de Pascal Pia et Roger Grenier, Maurice Nadeau, qui partageait avec moi une passion pour l’histoire du surréalisme. Donc c’est tout naturellement qu’ensuite j’ai donné quelques « papiers » aux Lettres Nouvelles et à La Quinzaine.

Je conçois le travail de critique comme une réaction en profondeur à ce que j’ai lu. Ceci n’empêche pas l’érudition, si elle n’est pas intempestive, si elle aide à mieux comprendre le texte.

J’ai tenté de ranimer l’intérêt pour des auteurs à mon avis négligés il y a vingt ans : Georges Hyvernaud, Emmanuel Bove, Emmanuel Robin (sans vrai succès pour celui-ci) puis quelques autres dont Elisabeth de Vautibault (sans aucun succès). J’ai défendu sur le plan littéraire Drieu La Rochelle et Lucien Rebatet grâce à Maurice Nadeau, des auteurs auxquels je suis opposé politiquement.

La Quinzaine Littéraire a le grand mérite de combattre la médiatisation de la vie des lettres, partiellement corrompue par la publicité.

Jean José Marchand

 

 

 

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